Émergence de réseaux cellulaires arborescents : approches continues versus modélisation cellule-centrée de dynamiques complexes multi-échelles.
Les approches systémiques doivent prendre en compte la complexité résultant, lorsqu'ils existent, des couplages entre processus de nature différente. C'est fondamentalement le cas en biologie, où processus chimiques, électriques, mécaniques, ... interagissent pour organiser la dynamique du vivant. Depuis les brins d'ADN jusqu'aux organes, en passant par les cellules et les tissus, cette organisation concerne des objets déformables, soumis à des contraintes mécaniques d'origine diverse qui sont aujourd'hui reconnues comme étant des facteurs de régulation déterminants. Ces aspects fondamentaux, ainsi que les problèmes liés au choix d'un formalisme adapté pour les modéliser, sont illustrés dans le contexte de la tubulogenèse de réseaux auto-organisés de capillaires.
Philippe Tracqui directeur de recherche au CNRS, dirige l'équipe Dynacell (Dynamique Cellulaire) dans le laboratoire TIMC à l'Institut de l'Ingénierie et de l'Information de Santé (In3S) de Grenoble. Ses recherches portent sur le rôle des contraintes mécaniques dans les processus d'auto-organisation observés dans l'adhésion et la contraction cellulaires, ainsi que dans la morphogenèse de réseaux capillaires.