Problématique des relations Sciences et Société
Pour de nombreux analystes l'importance croissante d'une économie de la connaissance au coeur de nos sociétés (illustrée par des indicateurs tels que dépenses de R&D/PIB ; nombre de chercheurs en proportion de la population active, etc.) suffirait à les qualifier en tendance comme « sociétés de la connaissance ». Mais ce n'est pas parce que la part de l'économie de la connaissance (mesurée par des indicateurs traditionnels) croît dans nos économies (ou certaines d'entre elles), que nos sociétés sont véritablement mues par l'impératif de la connaissance. Il y a peut-être une autre manière de s'attaquer à la notion de "société de la connaissance" : plutôt que de rechercher en vain les signes de son avènement à partir d'une prise en compte de l'évolution de sa composante économique uniquement et d'un dosage d'indicateurs souvent disparates, il s'agit, à partir d'évolutions observables aujourd'hui à tous les niveaux de la société, d'en évaluer la portée prospective et de voir ce qui se passerait si ces évolutions « faisaient système » et accéléraient l'avènement d'une société centrée sur la production, la diffusion, le partage et l'utilisation des connaissances. Quelles seraient les caractéristiques d'un tel type de société ? Comment s'articuleraient production et consommation des connaissances ? Quels conflits sociaux pourrait-on imaginer ? Quelles en seraient les implications pour la démocratie et pour les politiques publiques ? C'est à ces questions que tentera de répondre Paraskevas Caracostas dans le cadre de son intervention.
Paraskevas Caracostas, Conseiller Science, économie et société, DG recherche, Commission européenne