Au cours des dernières décennies, les expériences des hautes énergies, expériences sondant la structure de la matière à de très courtes distances, sont devenues de plus en plus complexes. La durée de vie d’une expérience récente, en incluant la conception, le développement, la construction, la prise de données et l'analyse, s’étend sur plus de 20 ans. Répéter de telles expériences pour, par exemple, améliorer la précision est devenu quasiment impossible. Une partie très importante des expériences actuelles, notamment celles associées aux collisionneurs, seront en fait les dernières de ce type. Les lots de données accumulées par ces expériences sont par conséquent uniques. Ces données sont utilisées pour obtenir des résultats de physique, qui seront par la suite publiés dans des revues scientifiques. Mais que deviennent les données brutes à la fin de la collaboration ? Est-ce que l'analyse de ces données reste toujours possible, ou souhaitable, après quelques années? Pour affiner la réflexion sur la préservation des données dans la physique des hautes énergies, un groupe d'études international (DPHEP http://www.dphep.org) a été mis en place fin 2008.
Il est formé par des représentants des expériences de physique de particules: BaBar, Belle, BES-III, Cleo, CDF, DØ, H1 and ZEUS. Les centres de calcul des laboratoires associés SLAC (USA), KEK (Japan), IHEP (China), Fermilab (USA), DESY (Germany) et CERN sont également représentés. Des contacts avec d'autres domaines (astrophysique, bilbiothèques, projets interdisciplinaires) ont été établis. La présentation incluera les axes de réflexion du groupe d'études: cas scientifique, modèles de préservation, opportunités techniques et organisation au niveau international.
Mr. Cristinel Diaconu