L'auteur explique qu'il a changé d'avis sur un point par rapport à la première édition : il croyait être maitre de sa vie, de ses projets, qu'une vie réussie se construisait à coup d'objectifs motivants, réalistes, tout au long de sa vie. Cela lui a apporté de grands succès. Même les aléas de la vie (décès, mariage des enfants, échecs, épreuves ...) pouvaient être maitrisés. Mais un sentiment de lassitude s'est emparé de lui tout en continuant à bien réussir ses objectifs. Il s'est retrouvé face à un mal dont souffre la plupart des gens : l'obligation d'entreprendre tout ce que l'on peut entreprendre et de le réussir. Il cite Carlo Moïso (psychologue italien, analyste transactionnel, internationalement reconnu) : la pathologie sociale actuelle est celle du sentiment d'insuffisance. il faudrait toujours être au maximum, gagner, réussir. La dépression moderne traduit notre culpabilité d'être insuffisant non pas par rapport à ce qu'on fait, mais par rapport à ce qu'on pourrait faire.
Ce qui devient pertinent, c'est de renoncer à faire ce qui est possible. "Réussir" (c'est-à-dire réaliser toutes ses initiatives) s'oppose à "être autonome" ( être conscient de ses qualités et de ses limites).
Finalement, l'auteur dit qu'une vie est réussie quand on est accordé en soi (voir chapitre 5).
François DÉLIVRÉ