Le temps de chaque être vivant est compté. La durée de vie est une caractéristique de chaque espèce, très variable selon les espèces mais relativement homogène au sein d’une espèce quand on fait abstraction des morts prématurés. La longévité dépend de multiples facteurs environnementaux et génétiques. Une illustration de l’importance de la génétique chez l’homme est la progéria, une maladie dans laquelle une seule mutation accélère le déroulement de la vie en moins de vingt années. La vie est ponctuée par des «check points» des moments décisifs qui commandent le déclenchement de processus fondamentaux tant dans la vie embryonnaire que dans la vie adulte et au cours du vieillissement. La question est posée de savoir dans quelle mesure au cours de l’évolution, la longévité commande certaines fonctions et réciproquement. L’étude du système immunitaire fournit des éléments intéressants pour approfondir ces questions fondamentales
Jean - François BACH, Secrétaire perpétuel de l’Académie de sciences, professeur à l’université Paris Descartes