Date de début:
15:00
Date de fin:
16:00
Lieu:
Palais des congrès
Ville:
Paris
Producteur:
-

Durée:
30:32
Type:
video/mp4
Poids:
201.95 Mo
Format:
mp4
Résolution:
320x240
Codec:
-

De l’Infodoc à l’Infocom : outils et enjeux Jean-Pierre BERNAT

C’est maintenant une banalité de constater que le monde actuel baigne dans le concept d’information. De l’information utile, à l’information critique, en passant par l’information fatale1 nous en bénéficions souvent, nous en pâtissons quelques fois. Encore faut-il voir comment cette matière première de prise de décision qui fut longtemps le domaine réservé des professionnels de l’information et de la documentation en évoluant a impacté sur l’évolution même des métiers qui en dépendaient. L’information est polyforme mais elle est aussi polysémique et lorsque l’on emploie ce terme on sous-entend aussi bien le contenu que son support (ne parle-t-on pas des technologies de l’information et de la communication). On voit aisément qu’il n’est pas possible de séparer ces deux concepts où l’outil influe sur la nature du produit traité et vice-versa. Le rôle des professionnels concernés est donc double :
D’une part ils doivent être et rester des experts de leur domaine de compétence et à ce titre avoir une parfaite maîtrise tant des outils que des sources d’information (même si cette simple évidence s’avère déjà être un défi de plus en plus difficile à respecter de par la croissance quasi exponentielle des masses d’informations disponibles, et de par la multiplicité des outils mis en service).
D’autre part ils doivent intégrer une vision prospective quant à l’évolution prévisible des outils et informations afin d’être en mesure de prévoir les nouvelles mutations et de s’y adapter en temps opportun (phénomène d’Open Access par exemple) et ne plus se contenter d’interroger pour compte de leurs clients des sources qui sont d’un accès de plus en plus aisé pour le commun des mortels.. Pour satisfaire l’ensemble de ces contraintes, renforcées par une évolution de leur "clientèle" classique (qui de simple consommateur d’information devient de plus en plus un partenaire dans la recherche et l’élaboration de stratégies que cette recherche sous-entend) force est de constater que le comportement passe par une accentuation et une évolution de l’intermédiation. Accentuation du fait du renforcement quantitatif des informations et outils disponibles (un client dont les objectifs sont la transformation de l’information disponible en connaissances ou en décisions n’a souvent pas le temps matériel de se tenir informé des multiples sources mise à sa disposition quotidiennement ni des nombreux outils - nouveaux ou modifiés - dont il peut disposer pour accéder aux informations). Evolution due au fait que le nouveau paysage informatif recèle de nombreux problèmes ( problèmes d’interconnexion, de portabilité ou de compatibilité en ce qui concerne le "hard", problèmes de ciblage, de filtrage en ce qui concerne le "soft"). On voit bien que le nouveau défi auquel se trouvent confronté ces professionnels doit plus s’analyser en termes d’opportunité d’accès que de capacité d’accès. Etant entendu qu’on ne peut prendre une bonne décision sur la base de mauvaises informations et qu’une bonne information doit toujours satisfaire un certain nombre de contraintes : compréhension des besoins, pertinence des sources, qualité de l’analyse, ... On voit aisément que les métiers de l’info-documentation vont de plus en plus évoluer vers des métiers d’infocommunication, et que, de fournisseurs d’information, les documentalistes vont évoluer vers des métiers d’info-conseillers rejoignant ici l’évolution qu’on connus en leurs temps les métiers de la consommation en voyant apparaître par exemple de nouvelles fonctions telles que celles de "nutritionnistes" dans les restaurants d’entreprises.

Jean-Pierre BERNAT, CIRAD

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