Les éditeurs sont tous favorables à l’optimisation de l’accès aux travaux scientifiques ; cela est bénéfique à la fois pour les auteurs et les revues. Mais le libre accès n’est pas une solution du tout ou rien : il existe toute une palette de moyens permettant aux éditeurs d’accroître l’accès à leurs revues, comme la concession de licences, l’accès aux archives, les accords avec les auteurs, les marchés avec les pays moins développés, sans parler du modèle économique du libre accès. Toutefois, l’édition est une activité onéreuse (même l’édition électronique ne permet pas de réduire les coûts de manière conséquente), et il faut bien rentrer dans ses frais d’une manière ou d’une autre. Placer les contenus en libre accès dans des archives ouvertes sans prévoir de modèle alternatif pour couvrir ses frais pourrait s’avérer désastreux, car les revues ont une valeur certaine pour la communauté scientifique. Il peut être séduisant de se tourner vers le modèle du libre accès mais ce n’est pas chose simple.
Sally MORRIS, Secrétaire Général, Association of Learned and Professional Society Publishers