Date de début:
16:00
Date de fin:
17:00
Lieu:
La Sorbonne - Amphithéâtre Liard
Ville:
Paris
Producteur:
-

Durée:
59:16
Type:
video/mp4
Poids:
382.33 Mo
Format:
mp4
Résolution:
1280x720
Codec:
-

De la nécessité d’une vision à long terme du changement climatique

La surface terrestre se réchauffe depuis un siècle et cette évolution devrait se poursuivre en raison de l’augmentation des teneurs atmosphériques en gaz à effet de serre liée aux activités humaines. Cette tendance lente à l’échelle d’une vie, fait que notre perception du changement climatique est plutôt marquée par la variabilité aux échelles interannuelles à décennales, régionales ou mondiales, dont l’origine est essentiellement naturelle.

Par ailleurs, les différentes perturbations du système climatique conduisent à une variation transitoire qui évolue vers un nouvel état d’équilibre dynamique. Certaines composantes du système comme l’océan ou les calottes de glace, présentent une grande inertie et ralentissent le retour à une nouvelle stabilité climatique.

Il est donc quasiment impossible pour les humains de ressentir vraiment le changement climatique en cours et de percevoir ses conséquences sur l’environnement et les écosystèmes. C’est pourquoi la modélisation numérique qui permet de se projeter dans un avenir virtuel, est particulièrement utile pour appréhender ce phénomène. De la même façon, il est aussi crucial de se tourner vers la réalité du passé lointain pour observer des changements de l’équilibre climatique correspondant à des perturbations naturelles du bilan radiatif terrestre, d’ampleur similaire à celle causée par nos activités industrielles. Cette archéologie du climat, ou paléoclimatologie, permet de documenter assez précisément les impacts du changement climatique sur le niveau marin, sur la disparition totale ou partielle de calottes de glace, sur des modifications drastiques du cycle de l’eau sur les continents avec l’apparition ou la disparition de lacs et de fleuves, et sur des variations massives de la séquestration du carbone dans l’océan et la biosphère continentale.

L’année 2100 semble encore très éloignée pour le commun des mortels, notamment les décideurs et les politiques. Mais les scientifiques qui peuvent déjà visualiser l’impact de nos activités sur l’équilibre climatique contemporain, en ont aussi une vision à des horizons futurs beaucoup plus éloignés de quelques millénaires.

Savoir si nous devons nous soucier de ces perturbations majeures à très long terme est un choix éthique difficile et complexe, mais les sciences du climat nous donnent les moyens de prendre la pleine mesure de l’empreinte humaine sur l’équilibre environnemental de la Terre

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