Physique et Conscience

Date de début :
09/12/2005 09:00
Date de fin :
10/12/2005 17:00
Lieu
Carré des Sciences, 1 rue Descartes Paris 5ème
Ville
Paris

Au delà de la commémoration des extraordinaires découvertes d’Einstein au cours de la seule année 1905, « l’année mondiale de la Physique » est l’occasion de mesurer l’ampleur des révolutions intellectuelles qui ont modifié dans tous les domaines nos conceptions du monde. Nombre d’a priori ont été abolis concernant le temps, l’espace, la matière, et aux certitudes de la Mécanique du XIXème siècle ont succédé des interrogations sans cesse relancées au sujet de la production scientifique du cerveau humain et de la communauté, sans laquelle l’individu ne pourrait s’exprimer.
Les réflexions sur la pensée scientifique ont suscité des recherches approfondies sur le fonctionnement cérébral, mais il aura fallu attendre le milieu du XXème siècle pour que commence à tomber le tabou sur l’étude scientifique des activités mentales et de la conscience.
L’Académie Européenne Interdisciplinaire des Sciences avait organisé en 2002 un congrès sous le titre « Biologie et Conscience ». Il s’agissait de faire le point sur les connaissances acquises par les cliniciens et les neurobiologistes. Les progrès de l’imagerie et le développement de nouveaux modèles en neurologie et en sciences cognitives font que d’année en année, l’horizon des savoirs s’élargit et que le paysage des neurosciences cognitives se modifie. Une nouvelle mise à jour des connaissances s’impose.
Les outils de la physique permettent de suivre le métabolisme (chimique) neuronal et les échanges électroniques entre neurones. Ils ouvrent la voie à des modélisations dont les cognitivistes et les roboticiens peuvent tirer parti.
Voici de nouveaux pas dans les recherches sur la conscience. Les travaux et les réflexions des cliniciens, confrontés à l’unité de la personne, mais aussi à sa désagrégation et aux dérèglements des fonctions mentales, restent des sources d’information majeures. Mais désormais, s’établissent des confrontations croisées entre eux et les neurobiologistes d’une part, et ceux qui, d’autre part, tentent d’établir des modèles pour représenter l’activité du cerveau ou pour la simuler dans des constructions électroniques.
Certains pensent qu’un fossé infranchissable sépare les phénomènes de conscience de leur substrat neuronal. D’autres ont en vue le projet d’une explication de la conscience et de la pensée comme émergence de processus neurologiques. Certains enfin, conjecturent que les processus neurologiques, que l’investigation physiologique permet désormais d’approcher, sont eux-mêmes la mémoire, les concepts, la conscience et la pensée.

Même si quelques obstacles subsistent au sein de la société, aucun des partenaires de ce débat scientifique ne songe aujourd’hui à bloquer, ni même à freiner le développement de la recherche

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