6° journées du réseau Médici - AMU_St Charles - mercredi 21 octobre

Date de début :
20/10/2015 09:00
Date de fin :
21/10/2015 13:00
Lieu
AMU Saint Charles
Ville
Marseille

À l'instar des grands mouvements historiques dans le domaine des connaissances, comme la République des lettres qui a permis de dépasser les frontières et instaurer l'échange comme un moteur du savoir, la langue est au cœur d'une tension contradictoire dans les conditions de sa transmission. Une langue franche (le latin, le français, l'anglais) s'impose pour permettre que circulent les idées, les hypothèses, les résultats, les expérimentations au travers des échanges épistolaires comme dans les premiers journaux savants, alors que dans le même temps demeure une langue locale entre savants sur le terrain. Une fois encore, on constate des concentrations et des conflagrations linguistiques, avec des hégémonies induisant des risques d'isolement dommageables. Faudrait-il une ou quelques langues d'intercommunication pour que le savoir soit mieux véhiculé ? Faudrait-il préserver l'expression scientifique dans les langues nationales pour préserver deux axes de sa diffusion : l'international pour le plus lointain possible et le national pour le plus proche et le plus profond possible ??Quels sont les moyens pour respecter le bien fondé et l'utilité de ces deux axes ? Quelles sont les contraintes et limites humaines ? Les potentiels et les freins économiques, technologiques ? Quelles sont les émergences numériques qui favoriseraient de nouvelles voies et de nouvelles réponses ? Qui dit langue dit multilinguisme ou traduction : y a-t-il des espoirs de progrès dans un multilinguisme montant, dans le développement d'un "globish", dans des politiques de formation volontaristes, dans des technologies linguistiques de substitut comme la traduction automatique ou d'autres applications ? Assiste-t-on dans la pratique du numérique à de nouvelles pratiques d’acquisition transfrontalière et de partage des connaissances, de nouveaux empirismes qui, nés de la contrainte et de la difficulté, favorisent les échanges ? Finalement, y a-t-il des expériences et des expérimentations que le monde de l’édition scientifique gagnerait à connaître, analyser, s’approprier pour accroître la visibilité des connaissances qui s’exposent?

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